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Le Progrès
du Jeudi 22 janvier 2004
Réaction
suite au tracé de L'A45
Michel
Oziol, président de l'association Alternatives aux contournements
autoroutiers de Lyon (Alcaly) : " A lire cette annonce, on
pourrait croire que tout sera pris en compte ! Or on ne parle pas du
tout de l'agriculture, alors que nous sommes dans un secteur totalement
concerné. On évoque l'environnement à travers la protection la zone
de biotope, de l'aqueduc et des captages d'eau Et tout cela pour un
coût ramené à 1,2 milliard d'euros ? Ce sera plus que juste. Cette
enveloppe financière est une aberration !"
Martine Surrel, maire de Saint-Maurice-sur-Dargoire : " Le
nerf de la guerre, ce sont les finances. Or, elles n'y sont pas ! Aucune
précision là dessus, ni de la part de l'Etat, ni du conseil général
".
Gérard Grange, maire de Soucieu-en-Jarrest : "
L'officialisation de la bande des 300 mètres est une mauvaise nouvelle
pour le territoire du Pays mornantais, un réseau de villages, d'espaces
naturels sensibles et d'espaces agricoles classés (...) Le maillage
autoroutier envisagé sur notre secteur (A45, COL) s'ajoutant à la
forte expansion des trafics locaux entre les Monts du Lyonnais et
l'agglomération, constituera une atteinte irréversible à la qualité
de vie et à la qualité environnementale sur ce territoire sensible
".
Guy Palluy, maire de Mornant : " L'A45 apparaît comme une
pénétrante supplémentaire dans l'agglomération lyonnaise, augmentant
de ce fait la circulation déjà très difficile dans Lyon. D'autre
part, la proximité de l'A47 et de l'A45 découpe le territoire en
lambeaux difficiles à aménager de façon cohérente et durable. La
place de la voiture et du transport routier doivent faire l'objet de
débats qui permettront de stopper ce projet ".
Tracé
de l'A45 : feu vert du ministre
Le
Progrès du Mercredi 21 janvier 2004
Hier, le ministre des Transports a dévoilé la fameuse bande des 300
mètres de l'A 45, qui permet d'affiner le tracé et d'évaluer
l'enveloppe financière pour sa construction. Elle se trouve à
l'intérieur du fuseau des 1000 mètres (approuvé en 1999)
Dans le meilleur
des cas, il faudra encore attendre une douzaine d'années pour rouler
sur l'A45 Douze longues années et peut-être plus, avant de voir enfin
cette future et hypothétique autoroute qui joue l'Arlésienne depuis
des décennies.
Hier, lors des questions orales sans débat à l'Assemblée nationale,
le député de la Loire Gilles Artigues a interrogé le ministre des
Transports Gilles de Robien sur l'instruction de ce dossier, concluant :
" Peut-on envisager, sérieusement, l'inauguration de cette
autoroute à l'horizon 2010-2015 ? "
Auparavant, le député avait pris soin de rappeler " le
sentiment d'enclavement de la Loire, si pénalisant pour nos entreprises
". Exemples à l'appui, avec les intempéries qui paralysent
depuis des semaines l'A 47 et la liaison ferroviaire (la plus
fréquentée de province mais aussi la plus lente) en direction de Lyon,
la liaison aérienne interrompue entre Saint-Étienne et Paris, mais
aussi le blocage de l'A 72 vers Noirétable lorsqu'il neige
La déclaration d'utilité publique lancée avant fin 2005
Si les élus de la Loire avaient été déçus de ne pas voir figurer la
bande des 300 mètres lors du dernier CIADT (Comité interministériel
d'aménagement et de développement du territoire) le 18 décembre 2003,
la nouvelle est finalement tombée hier dans l'hémicycle. En l'absence
du ministre des Transports, c'est le secrétaire d'État Léon Bertrand
qui a répondu à Gilles Artigues, confirmant que ce fuseau avait été
arrêté officiellement, " une étape importante qui va
permettre au préfet d'engager les études nécessaires à la
constitution de l'avant-projet sommaire, base du futur dossier
d'enquête préalable à la déclaration d'utilité publique qui sera
lancée avant la fin de l'année 2005 ". Léon Bertrand, qui
n'a bien évidemment pas pu s'avancer sur la date de l'inauguration, a
précisé que " Gilles de Robien a bon espoir que cette
autoroute soit mise en service avant 2015 ".
" En tout état de cause, a ajouté le secrétaire d'État, retenez
que notre objectif est une réalisation dans les meilleurs délais afin
qu'elle soit le plus vite possible profitable pour le bassin
stéphanois. Il ne s'agit pas cependant de brûler les étapes. Nous
devons assurer la solidité de ce dossier dans toute sa dimension tant
technique que juridique ".
Si cette bande des 300 mètres est officielle depuis hier, il n'en reste
pas moins vrai que les procédures vont être encore longues et
fastidieuses avant l'arrivée des premiers bulldozers.
Hier, c'est une étape importante qui a été franchie dans le
désenclavement de la Loire. Même s'il faudra encore patienter de
longues années pour voir l'aboutissement d'un projet, lancé sous le
nom " d'autostrade ", avant la Seconde Guerre mondiale !
F. P.
L'environnement
de l'A 45 largement pris en compte
Dans le courrier au préfet de Région, le ministre des Transports
demande de prendre des mesures de protection soignées près des zones
bâties.
La bande des 300 mètres a été officialisée par un courrier signé
par le ministre des Transports, Gilles de Robien, adressé hier au
préfet de la Région Rhône-Alpes. Courrier qui donne l'accord du
ministre de poursuivre les études nécessaires à la mise au point de
l'avant-projet sommaire de l'autoroute A 45, sur la base d'un tracé de
référence " qui pourra faire l'objet d'adaptations locales
". Ce tracé se situe à l'intérieur du fuseau des 1 000 m
appelé " contournement des villages " (fuseau N°7A),
approuvé par décision ministérielle le 12 février 1999.
Ainsi, hier, on apprenait que la bande des 300 mètres impliquait la
réalisation de quatre tunnels situés sur les communes de La
Tour-en-Jarez, Saint-Chamond, Cellieu et Orliénas dans le Rhône.
Gilles de Robien a demandé qu'une attention particulière soit portée
à la protection des captages d'eau potable de la plaine du Garon, dans
le secteur des coteaux du Jarez et aux franchissement de l'aqueduc
romain du Gier. De même, Gilles de Robien à précisé au député de
la Loire que sera recherchée, à l'intérieur de la bande d'étude, une
solution s'éloignant autant que possible du périmètre de l'arrêté
préfectoral de protection de biotype des landes de Montagny.
Dans ce courrier, il est également demandé au préfet de Région "
l'optimisation du projet de façon à limiter son coût et faciliter
ainsi sa mise en concession ainsi que l'estimation du montant de la
subvention publique, nécessaire à l'équilibre financier de la
concession ". Mais également l'opportunité " de
maintenir le caractère élargissable à 2x3 voies ".
Le ministre de l'Équipement souhaite que soit étudié l'aménagement
de l'actuelle A 47 après la mise en service de l'A 45 " en
cohérence avec les travaux de requalification engagés dans le cadre du
contrat de plan État Région 2000-2006 ". Dans la perspective
de l'enquête d'utilité publique, Gilles de Robien demande de ressortir
les études existantes relatives à l'élargissement de l'A 47 et au
développement du ferroviaire. F. P. |