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18 décembre 2003 Le
Progrès: L'A 45 re-confirmée par le
Ciadt
L’A 45 est une nécessité pour
la Loire. Le Comité interministériel d’aménagement et de
développement du territoire (Ciadt) l’avait reconnu au printemps; il
l’a confirmé hier. Mais il faudra encore prendre son mal en patience
avant de connaître la bande des 300 mètres, étape décisive pour
affiner le tracé et pour évaluer l’enveloppe financière nécessaire
aux travaux. Par ailleurs, le Ciadt permet le lancement des études d’un
grand projet d’urbanisme à Saint-Étienne. L’objectif est d’accélérer
le renouveau urbain de la ville.
Tous les éléments
étaient réunis, hier, pour que le département de la Loire attende du
Ciadt une avancée significative sur la question sensible du
désenclavement. Une impatience exacerbée par les conséquences des
inondations qui, une fois de plus, ont mis en évidence la précarité
de nos relations avec Lyon. Même si l'information sur le trafic routier
néglige d'en faire état, les embouteillages sont le lot quotidien des
usagers de l'A 47 où, sur certains tronçons, on ne circule plus que
sur une seule voie suite aux intempéries.
C'est dire qu'on escomptait une avancée concrète, significative, sur
le projet d'autoroute que le Ciadt du printemps s'est déjà engagé à
réaliser d'ici à 2015. Une avancée qui aurait pu être l'annonce de
la bande des 300 mètres, étape décisive pour affiner le tracé et
pour évaluer l'enveloppe financière nécessaire aux travaux. Mais le
déclic ne s'est pas produit, d'où, sur le moment, un sentiment de
déception. Et l'impression d'une redite, en particulier sur l'A 45 pour
laquelle on espérait mieux. Même s'il n'appartient pas au Ciadt
d'entrer dans le détail d'un tracé d'autoroute, il n'empêche qu'on
est toujours suspendu à l'arrêté ministériel qui doit préciser la
bande des 300 mètres.
Encore des études
Pour autant, les décisions prises hier par le Ciadt confirment bien
l'urgence d'une nouvelle liaison entre Lyon et Saint-Etienne, elles
marquent aussi clairement la volonté de poursuivre les études "dans
la perspective de sa mise en concession". C'est un pas
important qu'il faut souligner après le coup de massue de l'audit
national sur les infrastructures rendu public en mars dernier.
Autre bonne nouvelle pour le département: le feu vert donné par le
Ciadt aux études d'un contournement autoroutier par l'ouest de Lyon.
C'est une pièce essentielle du dispositif puisque, dans la Loire, deux
autoroutes à venir doivent s'y raccorder: l'A 89 au nord, l'A 45 au
sud.
Enfin, s'agissant du tronçon de l'A 89, qui relie Balbigny à La
Tour-de-Salvagny, le gouvernement s'engage à en concéder la
réalisation à la société ASF en 2004.
J. T. Le Progrès
Rappel des décisions du
Ciadt du 26 mai 03
Compte tenu de
l'importance du trafic et de son évolution au cours des prochaines
années sur l'axe Lyon - Saint-Etienne et des exigences de sécurité de
la circulation sur cet itinéraire, le gouvernement avait, le 26 mai,
confirmé la nécessité d'améliorer les capacités sur un axe menacé
de saturation à l'horizon 2020.
Constatant l'existence d'un projet de liaison autoroutière A 45 entre
Lyon et Saint-Etienne actuellement à l'étude, le gouvernement avait
décidé de charger le préfet de la région Rhône-Alpes d'engager dès
le mois de juin 2003 une consultation locale sur les différentes
variantes des bandes de 300 mètres. Il lui avait demandé également de
veiller à l'optimisation de ce projet de façon à en limiter le coût
et, ainsi, à en faciliter la mise en concession ultérieure.
Au vu des résultats de cette consultation et des conditions de
réalisation de cette opération, le gouvernement devait arrêter, à
l'automne 2003, les orientations souhaitables sur les scénarios
d'aménagement à retenir pour le futur sur cet itinéraire Lyon -
Saint-Etienne. Le gouvernement entend que sa réalisation puisse
intervenir entre 2010 et 2015.
Le Progrès Le Rhône
vendredi 19 décembre 2003
L'A 45 re-confirmée
Le Ciadt du printemps en avait admis la nécessité, celui d'hier
confirme. Mais il faudra encore prendre son mal en patience avant de
connaître la bande des 300 mètres, étape décisive vers la nouvelle
liaison.
Tous les éléments
étaient réunis hier, pour que le département de la Loire attende du
Ciadt une avancée significative sur la question sensible du
désenclavement. Une impatience exacerbée par les conséquences des
inondations qui, une fois de plus, ont mis en évidence la précarité
des relations avec Lyon. Même si l'information sur le trafic routier
néglige d'en faire état, les embouteillages sont le lot quotidien des
usagers de l'A 47 où, sur certains tronçons, on ne circule plus que
sur une seule voie suite aux intempéries.
C'est dire qu'on escomptait une avancée concrète sur le projet
d'autoroute que le Ciadt du printemps s'est déjà engagé à réaliser
d'ici à 2015. Une avancée qui aurait pu être l'annonce de la bande
des 300 mètres, étape nécessaire pour affiner le tracé et pour
évaluer l'enveloppe financière nécessaire aux travaux. Mais il faudra
encore prendre son mal en patience, d'où sur le moment un sentiment de
déception.
Ceci dit, les décisions prises hier par le Ciadt confirment bien
l'urgence d'une nouvelle liaison entre Lyon et Saint-Étienne. Elles
marquent aussi clairement la volonté de poursuivre les études "
dans la perspective de sa mise en concession ". C'est un pas
important qu'il faut souligner : la prochaine étape devant prendre en
compte la bande des 300 mètres, on a donc bon espoir de la connaître
bientôt.
Autre bonne nouvelle pour le département : le feu vert donné par le
Ciadt aux études d'un contournement autoroutier par l'ouest de Lyon.
C'est une pièce essentielle du dispositif puisque, dans la Loire, deux
autoroutes à venir doivent s'y raccorder : l'A 89 au nord, l'A 45 au
sud.
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CIADT : c'est Noël pour
les régions !
Le Comité interministériel d'aménagement et de développement du
territoire n'a pas failli à la tradition : cinquante projets, dont
trente-cinq de transports, ont été retenus hier pour les prochaines
années.
Autoroutes, salles de
concert, TGV, lignes à haut débit, dans une avalanche de chiffres et
de sigles également ronflants Le Comité interministériel
d'aménagement et de développement du territoire (CIADT) réuni hier
n'a pas dérogé à la tradition : un mélange d'inventaire à la
Prévert et de fête de Noël pour les régions de France.
Au total, le gouvernement a retenu cinquante projets, dont trente-cinq
de transports. Le coût est évalué à 20 milliards d'euros d'ici à
2012. " C'est un chantier très ambitieux qui est aujourd'hui
engagé, ce qui représente plus de 50 000 emplois au minimum ", a
commenté Jean-Pierre Raffarin. Le Premier ministre n'a pas évoqué les
prochaines élections régionales et cantonales, mais chacun a deviné
qu'il y pensait très fort. Il a cependant insisté sur la dimension
européenne de ces projets, et la nécessité de " soutenir la
compétitivité des territoires français dans l'espace européen
".
Modernité oblige, le CIADT affiche l'objectif de couverture complète
du territoire en lignes à haut débit (pour l'internet), d'ici à 2007.
Le coût en sera de 100 millions d'euros - une paille à côté du
moindre TGV.
Financement : le grand flou
Car les transports, comme de coutume, se taillent la part du lion. Il
est vrai que les experts prévoient une explosion des trafics, de 40 %
pour les marchandises d'ici à quinze ans, et même de 60 % pour les
voyageurs. Les trois quarts de ces investissements iront à des
infrastructures non-routières, souligne le ministre de l'Equipement
Gilles de Robien, qui vante le rééquilibrage en faveur du rail et du
fluvial. Il n'a pas convaincu les écologistes : " Les trois quarts
des aménagements retenus figurent sur notre liste noire ", a
critiqué Marc Le Rochais, de France Nature Environnement (FNE),
dénonçant " une relance du programme autoroutier ".
Le gouvernement ne financera pas l'intégralité du programme :
seulement 7,5 milliards d'euros sur les vingt prévus. Il les puisera
dans l'emprunt et dans les dividendes des sociétés d'autoroute, dont
il a écarté la privatisation (lire par ailleurs). " Les
transports financent les transports ", résume Gilles de Robien.
Et d'où viendra le reste des financements ? Le plus grand flou demeure,
au-delà des appels aux régions et à l'Europe. Une bonne part devrait
être incluse dans les contrats de plan Etat-régions, dont la mise en
oeuvre a justement pris du retard : environ un an, reconnaît le
gouvernement, qui le met sur le compte d'un démarrage difficile sous le
précédent gouvernement. Il annonce d'ailleurs d'ici à l'été une
grande concertation, qui a tout l'air d'une renégociation.
Le CIADT a enfin retenu quinze " pôles de développement
économique ". A Saint-Etienne se prépare un " grand projet
d'urbanisme ", avec le souci de développer le secteur tertiaire.
L'Isle-d'Abeau, qui abandonnera bientôt son statut particulier de
" ville nouvelle ", va bénéficier d'un contrat
d'agglomération afin de mieux s'insérer dans le Nord-Isère. Et
l'ensemble tentera de se développer en harmonie avec l'agglomération
lyonnaise, dans le cadre d'une directive territoriale d'aménagement du
territoire.
F. B. Le Progrés
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